Chronographe Tribute TSR 3 Carbone "John Woolfe"
La ARPIEM Tribute est un chrono homme typé « sport », vintage, racé et élégant. La passion pour les sports mécaniques de son créateur est liée avant tout aux émotions : les sons, les formes les odeurs et les couleurs. Ce sont ces émotions qu’il a voulu retranscrire dans la collection des montres Tribute équipées du mouvement hybride Mecaquartz TMI SEIKO VK64, qui allie un mouvement quartz et un chronomètre mécanique.
Les circonstances qui entourent l’accident et le décès en course de John Woolfe sont telles qu’elles méritent d’être racontées.
John Woolfe était un pilote britannique amateur fortuné qui s’essaya aux 24 heures du Mans en 1968. Conquis, il décidait d’y revenir en mettant de son côté les meilleures chances de bien y figurer.
Il fit l’acquisition pour cela au printemps 1969 d’une Porsche 917 auprès de l’usine Porsche. La voiture, conçue pour amener enfin Porsche au plus haut niveau de l’Endurance, avait été présentée quelques mois plus tôt et débutait en course. Sa réputation était épouvantable : c’était la voiture de la catégorie Sport la plus puissante et la plus rapide, mais elle souffrait d’une instabilité à grande vitesse qui la rendait dangereuse à conduire. Ce problème ne sera résolu qu’à l’hiver 1970 de façon empirique mais efficace par l’équipe de John Wyer, ce qui donnera naissance à la fameuse version 917 K. De nombreux pilotes professionnels refusèrent cette année là d’en prendre le volant en course.
John Woolfe n’en avait que cure et pris livraison de sa 917 au Mans, au début de la semaine de la course. La voiture fut qualifiée en 10ème position par Herbert Linge, pilote officiel Porsche « prété » à Woolfe Racing pour l’épreuve. Porsche recommandera à Woolfe de laisser Linge, son coéquipier professionnel, prendre le départ des 24 heures. Woolfe ne suivi pas ce conseil : il n’avait pas une confiance totale dans la fiabilité de sa toute nouvelle 917 et voulait absolument que sa famille, présente au Mans, le voit en action. Donc il prendrait le départ.
La suite est tragique, John Woolfe ne bouclera pas le premier tour de course. Il traverse en courant la piste, comme l’ensemble des concurrents (à la célèbre exception de Jacky Ickx), pour rejoindre sa voiture, s’y engouffre et néglige de boucler son harnais de sécurité afin de gagner quelques secondes au départ. Revenant vers la ligne droite de départ en douzième position, il aborde à pleine vitesse les Esses de Maison Blanche. Sans doute victime de l’instabilité chronique de la 917, il met une roue dans l’herbe. La voiture se dérobe et s’écrase dans le bas côté. Woolfe est éjecté du cockpit, la 917 est coupée en deux. Il décède sur le coup.
Cet accident est particulièrement amer. Tout d’abord, Woolfe fut le premier concurrent privé à faire confiance à Porsche pour la 917. Il n’en fut pas récompensé, c’est le moins que l’on puisse dire.
Ensuite, il ne parcouru en course au volant de la 917 que… 12 kilomètres avant sa sortie de piste fatale (et aussi... 4'15'' de course à son volant seulement, ce chiffre est rapporté sur le cadran de la TSR3).
Enfin, et on peut bien sûr s’en féliciter, John Woolfe est le seul pilote qui trouvera la mort au volant de la 917, ce qui peut étonner lorsque l’on prend en compte sa dangerosité à ses débuts et surtout la quantité d’accidents mortels qui survenaient en course au tournant des années 70 (entre 1969 et 1971, on peut citer sans être exhaustifs Piers Courage, Pedro Rodriguez, Jo Siffert, Jochen Rindt, Bruce Mc Laren).
Cette triste histoire n’empèchera bien sûr pas la Porsche 917 de devenir une des voitures de course les plus iconique ayant été fabriquée. L’accident Woolfe sonnera par contre le glas du départ en épi, hors de la voiture, qui était une signature de cette course. Dès 1970, les pilotes prendront le départ au volant.






















